Le Tracteur SOUYRIS
Souyris
Les tracteurs vignerons Souyris étaient fabriqués en France à St Felix de Lodez (Hérault) dans les années 50.
Ils étaient dotés d'un moteur essence Renault, 4 cylindres à soupapes latérales.
La boîte de vitesse et le pont venaient probablement de véhicules utilitaires de l'époque.
Sur ce tracteur à la carrosserie élégante, deux roues à pneus pouvaient être montées de part et d'autre des roues en fer pour les déplacements sur route.
Le tracteur Souyris est un tracteur spécialement construit pour la viticulture, fabriqué en peu d'exemplaires dans un village héraultais, Saint Félix de Lodez, par Monsieur Emile Souyris. Le brevet d'invention a été déposé en août 1948 et délivré le 28 juin 1950. Celui de Robert a un Moteur Renault 668 - 2 de la Frégate, cylindrée de 2 l et la puissance a été réduite à 30 chevaux à 1000 tours .
Un article sur la revue " Tracteurs Passion et Collection"
des mois de juillet-août 2012 à propos de "La nouvelle
encyclopédie des tracteurs français " par Mr Christian
Descombe.
Une petite anecdote que m'a racontée un monsieur très sympathique au Dionysud de Béziers sur le tracteur Souyris et plus précisément sur les démonstrations de labour .
Il paraît que le fils de Mr Souyris n'avait pas son pareil pour tourner en fin de rangée, il faisait cabrer son tracteur et le tracteur sautait par dessus la dernière souche de la rangée .... Ce devait être assez spectaculaire à voir , y aurait-il des photos ?
Un page du forum "tracteurs et Motoculteurs d'Antan" à consulter :
Pour une très belle surprise à savoir que le petits-fils Serge Souyris et la petite fille de monsieur Emile Souyris se sont manifestés dans le forum pour défendre avec fierté le travail de leur
grand-père ..."qui se nommait le"mécanicien des vignes "
et il est l' inventeur entre autre du relevage des charrues , car avant il fallait faire des manœuvres et perdre du temps pour tourner les charrues a chaque fin de rang"
http://mototracteurs.forumactif.com/t25800-tracteur-
souyris?highlight=Souyris
Un article sur le Midi libre à propos de Monsieur Émile Souyris d'après sa petite fille ;
Sa petite-fille Francette raconte l’histoire de celui qui construisait des tracteurs.
Émile Souyris est né en 1902 à Rabieux. Son père était employé de la Compagnie des chemins de fer du Midi à la gare de Rabieux. À 14 ans, Émile est apprenti mécanicien sur les locomotives. Après son service militaire à Constantinople, Émile Souyris crée un garage de mécanique et de transport en 1923, emploie ses deux frères et épouse Paulette Froment en 1924.
En septembre 1939, à la déclaration de guerre il est rappelé et mobilisé à Montpellier. Un mois plus tard, il est renvoyé dans ses foyers à la naissance de son quatrième enfant.
En 1940, il n’accepte pas la défaite et organise avec Alice Froment, la sœur de son épouse, le passage vers l’Angleterre ou le Nord de l’Afrique via l’Espagne des réfractaires au STO (Service du travail obligatoire). Le STO réquisitionnait et transférait vers l’Allemagne des milliers de travailleurs français contre leur gré, afin de participer à l’effort de guerre allemand.
"Tous les réfugiés étaient les bienvenus chez mes grand-parents, raconte sa petite-fille Francette, ils reprenaient des forces avant de prendre pour certains la direction de l’Espagne avec ma tante Alice jusqu’au point de ralliement avec un autre accompagnateur. Plus tard, des pilotes de la RAF dont les avions avaient été abattus en France, savaient qu’à Saint-Félix ils trouveraient refuge avant de retourner en Angleterre".
En 1943,Émile Souyris a rejoint le réseau du maquis de Bir Hakiem, décimé à Douch en septembre 1942, il avait été reconstitué à Mourèze. Il y assurait la réparation des véhicules et des armes. "Le docteur Vincent de Saint-André assurait clandestinement les soins aux blessés", se souvient Francette. Ils avaient un code bien défini entre eux pour informer de la gravité des blessures."
Peu, avant le 6 juin 1944, Émile Souyris a parlementé avec des agents saboteurs anglais, venus faire sauter le pont de Gignac pour ralentir la progression des Allemands. Il leur a démontré que cela ralentirait l’avancée des Alliés. Le pont a été sauvé.
Après la guerre, il s’est consacré à la construction des tracteurs Souyris. Il avait déposé un brevet en 1948. Vingt-neuf tracteurs ont été fabriqués de A à Z jusqu’à début 60 au 18 de l’avenue Marcelin-Albert. On l’appelait le Mécanicien des vignes. Il est l’inventeur d’un système de relevage mécanique qui évite de décrocher l’appareillage de labour en bout de rang.
Correspondant Midi Libre : 06 85 87 47 79
Publié le 24/09/2018 à 08:19 / Modifié le 24/09/2018 à 08:19
Saint Félix de Lodez